Ne me dis pas pourquoi, pourquoi je pars si tôt
Ou si tard, c’est selon que l’on soit vieux ou jeune;
Fût-il tard ou bien tôt, tu le sauras bientôt,
Lorsqu’au sein de la nuit tu seras dans le jeûne.
Ne me dis pas comment, comment j’ai fait mes vers
Que j’ai taillés pour toi, qu’au printemps je te laisse,
Pour les faire fleurir des pleurs de mes hivers
Et des rayons chantants de ton front de noblesse.
Mais dis-moi, si tu veux, dis-moi de revenir
Et je te reviendrai, je franchirai l’abîme
Vers un nouveau passé et nouvel avenir,
Au-delà de ce monde immonde qui s’abîme,
Vers ton Cœur-Univers d’où l’on ne peut partir,
Où tous les revenants viennent s’y convertir.
R.B.